«Nous condamnons fermement…» ! Une phrase devenue générique au bout des lèvres des conspirateurs qui par la suite se gaveront de l’ignorance de ceux qui ont eu le malheur de croire en leur « sincérité ». Cette communauté dite internationale encadrée par des structures coloniales à travers lesquelles l’impérialisme exerce violemment mais surtout insidieusement une influence prévaricatrice sur les plus faibles n’agira jamais pour l’intérêt des peuples noirs du Congo dont la dignité humaine a été reléguée à sa plus basse expression.
Depuis plusieurs décennies, la République Démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de conflits meurtriers qui ont fait des millions de victimes et ravagé des régions entières, notamment l’Est du pays, autour de Goma. Pourtant, la réponse de la communauté internationale face à cette tragédie contraste profondément avec l’élan de solidarité massive observé dans d’autres contextes, notamment celui de l’Ukraine depuis l’invasion russe en 2022.
Alors que l’offensive russe contre l’Ukraine a déclenché une mobilisation internationale immédiate caractérisée par des milliards de dollars d’aide militaire, financière et humanitaire, la RDC, bien que confrontée à une déstabilisation prolongée et à des atrocités, continue de bénéficier d’une indifférence indescriptible. Cette situation met en lumière une hypocrisie flagrante dans la manière dont la communauté internationale réagit aux crises.
Une région dévastée, un conflit entretenu par des intérêts étrangers
Dans l’Est de la RDC, les populations de Goma et ses environs font face à des attaques incessantes de groupes armés, notemment le tristement célèbre M23 dont la qualité de l’armement ne questionne plus un financement obscure conséquent. Ces violences sont non seulement alimentées par des dynamiques régionales, mais également par des intérêts géopolitiques mondiaux liés à l’exploitation des ressources naturelles stratégiques de la région.
Le Rwanda, accusé de soutenir le M23, joue un rôle clé dans ce conflit. Malgré les dénonciations répétées, le pays bénéficie d’un soutien tacite de certaines puissances étrangères. Ces dernières, attirées par les minerais stratégiques comme le coltan et le cobalt, essentiels à des industries technologiques et militaires de pointe, ferment les yeux sur les exactions perpétrées dans la région. Le M23, fortement armé et financé, agit comme un levier de déstabilisation, facilitant indirectement l’exploitation illégale des ressources naturelles au profit d’acteurs étrangers.
Complicités internes et corruption institutionnelle
Cette situation est exacerbée par des failles internes. La corruption institutionnelle en RDC affaiblit les structures étatiques et favorise des complicités internes avec des réseaux de contrebande. Certains responsables locaux et nationaux détournent des fonds ou facilitent l’exploitation illégale des richesses du pays, au détriment des populations. Ces pratiques sapent la capacité de l’État à défendre ses citoyens et à instaurer une paix durable.
Deux poids, deux mesures
La réponse internationale soulève des questions fondamentales : pourquoi la mobilisation observée en Ukraine ne s’applique-t-elle pas à une crise qui dure depuis des décennies en RDC ? La vie d’un Congolais aurait-elle moins de valeur ?
De plus, certaines puissances occidentales qui dénoncent ouvertement l’agression russe en Ukraine ne montrent pas la même rigueur face au soutien du Rwanda au M23. Cette hypocrisie souligne à quel point les intérêts stratégiques et économiques prennent souvent le pas sur les principes fondamentaux de solidarité humaine et de justice.
Un appel à une justice équitable et à une vraie prise de responsabilité
Face à cette réalité, il est impératif que la communauté internationale cesse de fermer les yeux sur les complicités locales et régionales qui alimentent la guerre en RDC. Il est tout aussi crucial que les puissances impliquées dans l’exploitation des ressources naturelles de la région soient tenues pour responsables de leur rôle dans la perpétuation du conflit. Enfin, une lutte déterminée contre la corruption institutionnelle au sein de l’État congolais est essentielle pour garantir une reprise en mais souveraine des ressources au profit des populations. Sans ces réformes, les efforts de stabilisation et de développement resteront vains.
La République Démocratique du Congo ainsi que d’autres régions du continent pourvues de richesse, doivent cesser d’être le symbole d’une tragédie noire qui bénéficie aux puissances prédatrices. Le reveil des peuples africains devrait permettre d’améliorer la condition des noirs utilisés partout comme des esclaves issus des régions prétendument être les plus pauvres du monde.